Mtihani (Nouvelle histoire)

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Histoire:

Les autres lions pensent que je ne veux pas parler de mes origines. En réalité, c'est que je ne m'en souvient plus...

Je me rappelle seulement d'un lion... il m'aidait lui. Il me parlait. Il me transportait, moi qui peinait à avancer. Personne d'autre. En fait, il n'y avait pas grand monde à ce que je me souviens. Il y en avait encore moins avec cette eau... Toute cette eau!Je ne pouvait plus dormir au même endroit que d'habitude, car je risquait d'en mourir.
On me mettait au sommet d'une roche. Mais il n'arrêtait pas de pleuvoir. Je crois que je n'avais jamais vu le ciel ensoleillé. On aurait dit que le ciel ne voulait pas que je commence bien ma vie.

Lorsque le déluge inonda nos terres et fit déborder la rivière, le lion a nagé très longtemps, me tenant dans sa gueule. Je me souvient avoir été mise sur la berge et puis je ne l'ai plus jamais revu.

Je me suis traînée jusque derrière un buisson où une mère buffle a bien voulu me laisser un boire un peu de lait. J'ai pu en profiter durant 2 jours avec mon nouveau frère bufflon. Ensuite ils sont partis. C'est cette journée que la pluie c'est arrêté. Cette journée où j'ai vu des tas d'animaux partir dans une direction. J'était capable d'avancer, tout comme eux, mais pas assez longtemps. Alors j'ai mangé dans les jours qui ont suivi des insectes noyés ou pas, quelques fruits et des pousses. C'était peu, mais j'aurai pu survivre jusqu'à mes 2 mois en tout. J'étais devenue assez vieille pour me déplacer sur d'assez longues distances, alors je mangeait les carcasses que je trouvais. Ce n'était pas trop bon et je m'en trouva vite bien malade.Un jeune babouin vint me chercher. J'avais chaud, puis froid, je ne voyais plus bien. Le babouin m'amena dans un grand arbre dans lequel il y avait un autre babouin, mais ce dernier était nettement plus vieux. Je m'y endormis.

Quand j'ouvrit les yeux, le vieux dit au plus jeune qu'il avait fait du bon travail. 
-Ah, elle est belle ma relève, n'est-ce pas ma petite Mtihani? 
Abasourdie que quelqu'un connaisse mon nom, que moi-même je ne connaissait pas, je lui ai répondu: 
-Comment savez-vous comment je me nomme?
-Je ne sais pas ton nom. Mtihani veut dire épreuve. C'est surement ce que tu as vécu non?
J'aimais bien ce nom, c'était le seul qu'on ne m'ait jamais donné...
-Et qui êtes-vous? Et le jeune là qui m'a sauvé? Où suis-je?
-Hihihi! Tu as bien des questions. On m'appelle Rafiki. Celui qui t'as sauvé, ma relève, s'appelle Pamoja. Ici tu es en sécurité. Hmm... Dit, d'où viens-tu?Je lui ai tout expliqué. Dans ce temps là, je m'en souvenais plus que maintenant. Je lui ai demandé ce qui était arrivé aux alentours de ma naissance, ce a quoi il a répondu:
-Le mauvais temps emmène de belles choses... Va retrouver l'immense rocher
vers l'est et demande aux lions que tu y trouveras de t'enseigner ce qu'ils savent de l'inondation. Toi seule, avec tes souvenirs et ton potentiel, peux résoudre ce mystère.
 C'est ainsi que je repartit, toujours seule, dans l'inconnu. J'avais beaucoup grandis depuis l'inondation et j'étais maintenant apte à retrouver seule mon chemin et à chasser de mes propres moyens.

Des jours durant, j'ai erré dans la savane africaine, cherchant un rocher plus gros que les autres. Ne l'ayant pas encore trouvé, je m'apprêtais à chasser un oiseau quand une lionne d'environ mon âge accompagnée de deux lionceaux sont arrivés.L'oiseau c'est soudainement mis à crier, disant qu'il avait peur des hauteurs ou quelque chose du genre. C'était totalement ridicule. Malgré tout, un des deux lionceaux a grimpé l'arbre, l'autre lui indiquant par où passer.Une fois leur exploit réussi et l'oiseau parti, je les provoquai:

-Qui êtes vous, étrangers? Ne savez-vous pas qu'on ne vole pas le déjeuné d'un autre lion?

Le malaise de la plus vieille était palpable.Elle m'avait vue avant d'envoyer les lionceaux et je le savais.

Malgré tout, c'est avec un calme déconcertant qu'elle répondit.

-Je suis Malkia, habitante de la Terre des Lions.Voici Haki et Jasiri, mes jeunes frères.

-Et je suis un prince! Ajouta le petit qui s'appelait Jasiri.

Alors Malkia était la... princesse?!

- Ce n'est qu'un titre parmi tant d'autres, Jasiri, disait d'ailleurs cette dernière.

Je m'enfuie. Quelle sotte j'étais! Je venais de contrarier toute la progéniture royale. Je ne devais même plus penser à rester dans leur territoire. J’espérais juste que l'énorme rocher n'était pas sur leur territoire...